Groupe de soutien pour parents en deuil d'un enfant.

Les Amis de Simon

Petites pensées

 
L'héritage de mon enfant

Lorsque je suis seule avec moi-même, je me pose un tas de questions sur ce qui est arrivé. La question la plus importante que je devrais me poser est celle-ci : Qu'est-ce que je fais de la relation qui existait avec mon enfant avant son décès. C'est ça mon vrai héritage... Chacun de nos enfants nous ont laissé un héritage que nous oublions à cause de la souffrance du départ de notre enfant. Tout cet héritage ne doit pas se transformer en fantôme. On est tellement pris par cette souffrance qu'on en oublie l'héritage...

Si c'est le cas, cette brûlure interne devient de plus en plus difficile pour notre guérison intérieure. Chacun et chacune de nous à tellement un grand besoin d'apprivoiser ce départ. Il est donc important de se donner des points de repère. En faisant revivre l'héritage que nous a fait vivre notre enfant, nous aidera à le faire revivre. Enfin de compte, c'est ce qui nous reste réellement de notre enfant.

Tout cet héritage dont je ne prends pas conscience (à cause de ma souffrance personnelle) se gaspille en fantôme, ce qui nous fait davantage souffrir et prolonge le deuil. Si je n'arrive pas à faire revivre ce dont j'ai vécu avec mon enfant, j'aurai vécu tout cela pour rien.

Réflexion :

  • Quels moyens prendre pour faire revivre ce que j'ai vécu avec mon enfant ?
  • Suis-je prêt ou prête à faire des efforts pour intégrer ce vécu dans ma vie afin de vivre plus sainement mon deuil
  • Est-ce que le deuil de mon enfant n'aurait pas fait monter en moi d'autres difficultés non assumées avant le décès qui vient faire obstacle pour apaiser ma souffrance intérieure.

 

Lorette Lachapelle, Ph.D., présidente

 
La vie

Nos parents ont planifié leurs vies, nous, nous planifions notre vie. Tout au long de celle-ci, nous côtoyons la mort à travers nos connaissances, les nouvelles, la famille, nos amis(es). On ne fait qu'entrevoir une certaine réalité de cette vie. Quand la mort frappe notre propre famille, nous sommes subitement surpris par une réalité de la vie. Nous ne comprenons pas, nous n'avions pas imaginé cette éventualité d'un décès.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Chaque jour nous avançions clopin clopan, sans prendre garde qu'un événement comme celui-là pouvait arriver. La plupart de nous traversons la vie comme des zombies. Un jour, nous sommes forcés d'ouvrir les yeux, de regarder la vie à travers la mort de notre enfant.

Une partie de notre vie, on a fait des plans, des projections opur nous et pour nos enfants. Vient le jour fatidique où des enfants décèdent. Alors, notre vie personnelle bascule. La mort d'un enfant n'est pas dans l'ordre des choses!!! Dès cet instant plusieurs points deviennent significatifs : les fêtes, les anniversaires, les graduations, nous rencontrons un vide immense, un impossibilité. Nous réalisons notre impuissance devant la mort de cet enfant.

Cet événement nous force à changer nos plans. On pense à autre chose. Cependant, la déception est difficile à avaler, à accepter. Le décès d'un enfant ne se compare pas à aucun autre événement.

Posons-nous les questions suivantes :

Qu'est-ce que je peut changer pour moi, pour apprendre à apprivoiser cet événement de ma vie ?

Devrais-je vivre plus intensément le moment présent comme si c'était le dernier moment de ma vie ?

Lorette Lachapelle, Ph.D., présidente

 

La paix intérieur commence dès l'instant où vous choisissez de ne pas laisser les autres ou les événements contrôler vos émotions.

 

La mort n'est pas la pire chose de la vie. Le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit. (Albert Einstein)